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g8-2007:newsletter

====== Travail préparatoire sur la huitième NEWSLETTER, la n°7 ====== **Dans cette newsletter :** * Le Sommet alternatif * Dates, lieu, importance * Thématiques * Appel * Note du Ministère de l'Economie allemand à propos de l'agenda du G8 * Positions de Coodination SUD ==== Le Sommet alternatif ==== Lors du Contre-sommet du G8-2007, un Sommet alternatif a lieu à Rostock du mardi 05 juin (17h00) au jeudi 07 juin (13h00). En l'absence de Forum Social Européen pendant l'année 2007, ce Sommet alternatif sera le seul moment de rencontre du mouvement altermondialiste européen. La pertinence politique de ce Contre-sommet sera notamment la question européenne, étant donnée que Angela Merkel sous la présidence de laquelle est également l'Union Européenne lors du premier semestre 2007 souhaite relancer un projet de Traité Constitutionnel Européen tout aussi libéral que le précédent. \\ Il peut donc être bienvenu de profiter du Contre-sommet pour préparer une mobilisation européenne sur la nature de l'Europe que nous souhaitons. === Thématiques === bla bla bla Vous trouverez quelques informations utiles quant à ce Sommet alternatif à l’adresse : http://www.g8-alternative-summit.org/en/ === Appel du Sommet alternatif === Cf. http://france.attac.org/spip.php?article6920 **G8 2007 : d’autres orientations sont possibles ! \\ Soutien au Sommet alternatif international du G8 \\ Rostock, 05 - 07 juin 2007** En 2007, le sommet des huit Etats les plus riches et les plus puissants du monde se tiendra à Heiligendamm, près de la ville de Rostock, sur la côte allemande de la mer Baltique. Les mesures préconisées par le G8 font depuis longtemps l’objet de critiques et d’un refus à travers le monde entier, qui se manifesteront de diverses manières en Allemagne cette année, parmi lesquelles le Sommet alternatif de Rostock, du 05 au 07 juin, qui sera l’un des temps forts et auquel sont conviées toutes les personnes qui recherchent des solutions de remplacement à la mondialisation actuelle. Les chefs d’Etat et de gouvernement du G8, qui ne représentent pourtant que 13 % de la population mondiale, traiteront de questions telles que l’économie mondiale, le développement, l’environnement, les conflits et la paix, entre autres sujets concernant l’ensemble de l’humanité. Et comme à l’accoutumée, priorité sera donnée à la satisfaction d’intérêts nationaux, souvent étriqués et à court terme. Rien ne changera en 2007. Le gouvernement allemand a d’ailleurs déclaré que la « sécurité de l’investissement » serait le fil conducteur du Sommet. La forme actuelle de la mondialisation a produit et continue de produire très peu de gagnants pour un grand nombre de perdants. L’un de ces perdants est la justice sociale. La pauvreté et la polarisation sociale se généralisent à travers le monde. Alors que le nombre de personnes aux prises avec la famine est passé de 840 millions à 854 millions au cours de ces dix dernières années, l’infime minorité de millionnaires et d’hyper-riches ont multiplié par deux leur fortune, qui est passée de 16 000 milliards à 33 milliards de dollars. Les investisseurs institutionnels et les entreprises multinationales, entre autres « acteurs globaux », bénéficient également de cette mondialisation. Dans le même temps, pauvreté et précarité gagnent du terrain, même dans les pays les plus développés. L’environnement est l’autre grand perdant. En détruisant la biodiversité et en pillant les ressources naturelles de la planète, le modèle économique actuel et le mode de vie qu’il induit entraînent un bouleversement dramatique du climat. Les fondements mêmes de la vie humaine sur terre sont en cours de destruction. Et les mesures préconisées par le G8, fondées sur la croissance illimitée et la déréglementation du marché, accentuent fortement les problèmes mondiaux d’environnement. La paix et la sécurité internationale sont elles aussi du mauvais côté de la barrière, à mesure que se multiplient les causes des conflits. Le nationalisme, le racisme, l’intégrisme, la violence, le terrorisme et la guerre sont encouragés. Les stratégies de prévention à long terme des conflits font place à une militarisation croissante de la politique internationale des Etats. Tous les pays du G8 sont d‘ailleurs soit en guerre, soit indirectement impliqués dans des conflits armés. Parmi les perdants de la mondialisation, les femmes payent un lourd tribut. Des millions de personnes sont obligées d’immigrer ou de supporter des conditions de vie misérables. Dans le même temps, les pays riches élèvent des fortifications contre l’immigration. Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation ! La mondialisation peut être différente, si elle est au service de la majorité. Nous voulons une mondialisation démocratique, venant d’en bas, une mondialisation de la justice et de la sécurité sociale. Nous voulons des relations et un commerce équitables entre les pays développés et les pays en développement. Nous voulons une économie fondée sur la solidarité. C’est l’économie qui doit être au service des personnes et non l’inverse ! Nous exigeons un traitement responsable et durable de notre environnement. Nous plaidons pour des solutions pacifiques et politiques aux conflits. Il existe des orientations autres que celles du G8. Nous voulons les présenter et en débattre en public. Nous voulons également échanger nos idées et trouver ensemble des réponses à toutes les autres questions qui se posent. Le Sommet-alternatif se tiendra du 05 juin (17h00) au 07 juin (13h00). Des événements thématiques seront également organisés à cette occasion. \\ Les organisations, réseaux et personnes intéressés peuvent s’inscrire pour se charger d’ateliers au cours du Sommet-alternatif. \\ Contact : [Email] - Tél. : +49 (0)30 28041811 __Une initiative de :__ Aktionsbündnis AIDS, Aktionsgemeinschaft bäuerliche Landwirtschaft (ABL), Attac Allemagne, BDKJ, BUND, Bund demokratischer WissenschaftlerInnen, Deutscher Naturschutzring (DNR), Evangelischer Entwicklungsdienst (EED), Eine Welt Landesnetzwerk MV, Erlassjahr.de, FIAN, Forum Umwelt und Entwicklung, Freier Zusammenschluss von StudentInnenschaften (fzs), Gerechtigkeit jetzt !, Greenpeace, Heinrich Böll Stiftung, IG Metall, Inkota, Interventionistische Linke, IPPNW, Landesflüchtlingsrat MV, Leipziger Missionswerk, Medico international, Netzwerk Friedenskooperation, Netzwerk Grundeinkommen, Ökumenische Initiative eine Welt, Oxfam, Pro Asyl, Rosa Luxemburg Stiftung, Stiftung Nord-Süd Brücken, Terres des Femmes, Urgewald, Verband Entwicklungspolitik deutscher Nichtregierungsorganisationen (VENRO), WEED. __Organisations internationales :__ Action Aid, Les Amis de la Terre Europe, Focus on the Global South, Via Campesina. www.g8-alternative-summit.org ==== Note du Ministère de l'Economie allemand à propos de l'agenda du G8 ==== **Note du ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie aux membres de la sous-commission Mondialisation et échanges internationaux du Parlement fédéral. \\ Berlin, le 17 janvier 2007** A cette adresse, vous trouverez le texte original en allemand : http://france.attac.org/spip.php?article6926. Traduction de l’allemand par Léon Pulvermacher, CoordiTrad À titre d’information de la présidence allemande du G8 et de la préparation du sommet du G8 à Heiligendamm du 6 au 8 juin 2007, j’attire votre attention sur les aspects suivants : 1. La présidence allemande du G8 pour l’année 2007 entend préparer le sommet du 6 au 8 juin à Heiligendamm autour de la devise « Croissance et Responsabilité ». La chancelière fédérale Mme Merkel attache beaucoup d’importance à ce que, dans le cadre du thème global de l’économie mondiale, un accent particulier soit placé sur l’Afrique s’agissant de la responsabilité globale du G8 en matière de politique de développement. Il en découle que deux domaines devront être particulièrement traités dans le cadre global : * (I) « Croissance et responsabilité dans l’économie mondiale – Investissements, Innovations, durabilité » ainsi que * (II.) « Croissance et responsabilité en Afrique – bonne gouvernance, investissements continus, liberté et sécurité ainsi que la lutte contre le sida ». 2. L’évolution de l’économie mondiale durant les quinze dernières années est caractérisée par le renforcement des pays émergents. Ce glissement des centres de gravité est particulièrement net au vu de la montée en puissance de la Chine et de l’Inde. En 1990, la part de la Chine dans le PIB mondial était de 5,7 %, celle de l’Inde de 4,3 %. En 2004, ces parts respectives s’étaient fortement accrues : Chine, 13,2 %, Inde 5,9 %. Le dépassement du Japon par la Chine à la troisième place mondiale dans l’exportation de biens en 2005 constitue un paradigme. À l’inverse, les Etats-Unis sont de plus en plus dépendants des importations. L’Allemagne a certes pu élargir sa prééminence dans le commerce mondial du fait de sa force dans le secteur des biens d’investissements (plus gros exportateur de marchandises au monde en 2005), mais l’Union européenne dans son ensemble perd du terrain. Les calculs du FMI font apparaître que la part chinoise dans le PIB mondial sera de 19 % en 2015, contre 17 % pour l’Union européenne. 3. En Allemagne, une parution nouvelle, « Weltkrieg um Wohlstand » (guerre mondiale pour le bien-être) (Gabor Steingart), qui plaide en faveur d’une nouvelle forme de protectionnisme et d’une zone de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis suscite débat. Même si les conclusions de ce texte ne font pas l’unanimité, il n’en demeure pas moins que la Chine et l’Inde totalisant à elles deux une main-d’œuvre comptant un milliard d’individus joueront un rôle déterminant sur le marché mondial du travail. (Augmentation du nombre de personnes en âge de travailler d’ici à 2010 : Inde : 71 millions, Chine : 44 millions, USA : 10 millions, UE : 0 million, Japon : 3 millions). Les milieux politiques des Etats-Unis exigent fortement de la Chine une adaptation de sa politique monétaire et des mesures portant sur les restrictions existantes concernant l’accès au marché pour les investisseurs étrangers. 4. Dans toute une série d’organisations internationales de coopération économique, le problème d’orientations nouvelles se pose du fait du poids croissant des pays émergents. Abstraction faite de l’OMC où les pays émergents comme les pays en voie de développement négocient sur un pied d’égalité avec les pays industrialisés – le principe appliqué à l’OMC est celui d’une voix par pays (one country – one vote) les institutions internationales et les formes informelles de coopération ne reflètent pas toujours parfaitement le rapport des forces effectif. 5. Il n’y a pas aujourd’hui de domaine dont les problèmes peuvent être débattus sans prendre en compte le poids de pays émergents comme le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique ou l’Afrique du Sud. Toute recherche de solution doit se faire en intégrant ces pays. Néanmoins, il est à cette heure loin d’être clair qu’un élargissement du G8 qui engloberait les cinq grands pays émergents, le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique et l’Afrique du sud, (G5) comme l’a demandé M. le Premier Ministre Blair lors du sommet de Saint-Pétersbourg (G13) soit politiquement souhaité et réalisable. La chancelière Mme Merkel a également répondu clairement par la négative à cet élargissement, car ce qui unit le G8, ce ne sont pas seulement des intérêts allant dans le même sens, mais aussi un ensemble de valeurs communes. (Démocratie, Etat de droit, liberté de la presse). 6. Sur cet arrière-plan, la devise de l’agenda allemand pour le sommet, « Croissance et responsabilité dans l’économie mondiale » ne se réfère pas uniquement au rôle du G8 en qualité de groupe dirigeant des relations économiques mondialisées, mais elle a également pour objet d’élargir de manière expresse le débat à l’intégration des pays émergents dans l’économie mondialisée. Le gouvernement fédéral vise à s’adresser aux pays émergents en voyant dans leurs représentants des chefs d’Etats conscients de leurs responsabilités. L’Allemagne souhaite donc utiliser sa présidence du G8 pour que soit donné à ces Etats un espace élargi en fonction de leur importance accrue en matière politique et économique et reconnu leur rôle renforcé. Mais en même temps, nous insistons pour que les Etats émergents prennent une part de responsabilité plus grande dans l’économie mondiale. 7. Il conviendrait donc que du sommet 2007 du G8 une impulsion soit donnée à une participation croissante des pays émergents à la mise en forme politique des conditions devant encadrer l’économie mondiale. * Nous visons dans une première étape le consensus au sein du G8 sur les problèmes essentiels à résoudre dans les relations économiques mondialisées. * Dans une seconde étape, un dialogue devra s’engager à Heiligendamm entre les chefs d’Etats et de gouvernement du G8 et les dirigeants des grands pays émergents. * Nous envisagerions, comme troisième étape, de faire en sorte que le dialogue portant sur les thèmes essentiels soit poursuivi de manière formalisée et structuré au sein des organisations internationales idoines. De par son économie orientée sur l’exportation et les investissements internationaux, l’Allemagne a le plus grand intérêt à ce que les Etats émergents participent plus fortement et prennent des responsabilités. 8. Heiligendamm verra le débat sur l’économie mondiale s’axer autour des points suivants : * **Les déséquilibres à l’échelle mondiale** : déficit du commerce extérieur des Etats-Unis, forte augmentation des réserves de devises en Asie, notamment en Chine et le dynamisme économique intérieur insuffisant au Japon et en Europe font apparaître dans « une coquille de noix » les interdépendances des pays industrialisés et des pays émergents dans leurs échanges économiques internationaux. Une intégration de la Chine envisagée en 2007 dans le processus des ministres des finances G7/G8 constitue déjà une prise en compte du fait que la recherche de solutions ne peut ignorer les pays émergents. * **Les investissements** : Une tendance dangereuse à un « protectionnisme en matière d’investissements » se fait jour dans les Etats du G8. L’Allemagne souhaite de ce fait un signe clair de la part du G8 en faveur de régimes d’investissements ouverts. Or, les pays émergents connaissent en matière d’investissements des réglementations qui discriminent les investisseurs étrangers. Nous souhaitons un débat autour d’un meilleur « level playing field » (égalité de traitement). Il faut également aborder, dans le cadre des investissements, le problème de la transparence et de la stabilité des marchés financiers (Hedge Fonds). Il faudra également aborder les questions de capacité d’absorption d’investissements étrangers directs dans les pays émergents ainsi que le thème de la Corporate Social Responsability (CSR) (responsabilité sociale des entreprises). * **Les innovations** : Clef de la compétitivité des économies nationales hautement développées, c’est de plus en plus le cas des pays émergents qui suivent des stratégies d’innovations nettement focalisées. Nous souhaitons donc mettre au centre de nos réflexions « l’agenda de la recherche pour la prochaine décennie » ainsi que l’aide à l’innovation en faveur des PME. Par ailleurs, les innovations sont de plus en plus remises en question par la violation de la protection de la propriété intellectuelle. Nous souhaitons de ce fait qu’un dialogue structuré soit engagé avec les pays de seuil sur les points faibles de la réglementation internationale en matière de propriété intellectuelle (IPR en anglais) en visant le cas échéant à des accords internationaux. Nous souhaitons également une meilleure coopération au sein du G8 en matière d’application des règles, notamment dans le secteur douanier. * **Efficacité énergétique et protection climatique** : Devant l’augmentation constante de la consommation d’énergie dans les pays industrialisés et les besoins en énergie en croissance exponentielle dans les pays émergents, il devient primordial pour le développement de l’économie mondiale de rechercher une meilleure efficacité énergétique. Cet effort est étroitement lié aux objectifs visés dans les négociations internationales concernant la protection climatique (Kyoto, horizon post 2012). Des impulsions doivent être données pour accroître l’efficacité énergétique entre autres dans les centrales thermiques à charbon (clean coal) et les véhicules automobiles (clean car). Le dialogue portant sur les questions d’énergie avait déjà été engagé avec les pays émergents à Gleneagles et doit être renforcé. * **Les matières premières** : La question des réserves exploitables de matières premières est d’une brûlante actualité du fait de l’augmentation de la demande sur le marché mondial, notamment de la part des pays émergents. Nous voulons en même temps mettre sur le tapis la responsabilité du G8 et des pays émergents, par exemple en Afrique, par rapport aux répercussions de leurs relations commerciales sur les pays en voie de développement et sur la résolution des conflits. Il convient également d’envisager des mesures pour améliorer la transparence dans le domaine des réserves de matières premières autres qu’énergétiques, de leur exploitabilité et de leurs flux d’échanges. Il s’agit également d’une initiative en vue de la certification des matières premières provenant de régions de conflits et du renforcement de l’initiative EITI du G8 (Extractive Industry Transparency Initiative). 9. S’agissant de l’Afrique, l’Allemagne envisage délibérément d’autres points forts que lors de sommets G8 antérieurs. Au G8 de Cologne, en 1999, le désendettement était au premier plan, à Gleneagles, en 2005, il fut encore question de désendettement et de la promesse de moyens supplémentaires pour la coopération en faveur du développement. Si l’on veut cependant atteindre les objectifs de développement du millenium, il sera indispensable que l’Afrique accentue ses efforts propres pour arriver à une meilleure gouvernance. C’est le seul moyen de créer les conditions pour accroître les investissements en provenance de l’intérieur comme de l’extérieur et nécessaires à l’Afrique pour atteindre les objectifs de développement du millenium. C’est sur cet arrière-plan que nous souhaitons renforcer le partenariat du G8 avec l’Afrique dans l’élaboration et la mise en œuvre de réformes. Dans le domaine de la santé, l’Allemagne interviendra auprès des partenaires du G8 pour renforcer la lutte contre le sida. Nous avons à l’esprit la nécessité de la paix et de la sécurité en Afrique comme condition de son développement. Signé : Ulrich Benterbusch ==== Positions de Coordination SUD ==== Cf. [[http://www.france.attac.org/spip.php?article7041]]

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