Le libéralisme contre l’éducation

Dans le cadre d’une série de forums organisés par les collectifs du 29 mai parisiens, un débat s’est tenu sur la question « Le libéralisme contre l’Education ». L’intégralité des compte-rendus se trouvent ici : http://www.lautreeurope.org .
Le fichier joint à cette article regroupe les propositions issues de chacun des débats.

L’éducation n’est pas une marchandise !

Les jeunes sont généralement parmi les premières victimes des politiques libérales. Ils subissent de plein fouet le chômage, les stages et emplois précaires - qui risquent de sérieusement s’aggraver avec le nouveau contrat première embauche du gouvernement (CPE).

L’idéologie libérale qui pousse notre société à vouloir ouvrir toute activité humaine à la concurrence et à « la loi du marché » progresse peu à peu dans l’enseignement supérieur. Sous des prétextes budgétaires, cette réelle marchandisation de l’éducation veut transformer les universités en entreprise où les étudiants deviennent des clients et les enseignants des prestataires de services. Aux niveaux international, européen et national, des réformes (AGCS, stratégie de Lisbonne, pôles d’excellence) ont commencé à détruire les équilibres démocratiques dans ou entre les formations. Comment imaginer que la concentration des matières sur quelques universités de prestige ne va pas encore creuser les disparités d’accès à l’éducation supérieure ? On constate une montée de la précarité des étudiants et une remise en question de la gratuité des études. L’université privée à l’américaine où les étudiants-clients proviennent des classes sociales élevées. La diminution globale des savoirs. La remise en question du statut d’enseignant-chercheur. La fin de la recherche publique libre. Il est aujourd’hui nécessaire et urgent de dire non.

Nous appelons les étudiant-e-s, lycéen-ne-s, enseignant-e-s, chercheu-se-rs, personnels ATOS, etc., à nous rejoindre pour discuter et élaborer tou-te-s ensemble des propositions alternatives à la marchandisation de l’éducation.